lundi 29 octobre 2012

SKYFALL


Rubrique: Cinéma

S'il y a quelqu'un qui m'a toujours fasciné étant gosse, c'est bien James Bond. Super-espion au service secret de sa Majesté, voyageant dans le monde entier, roulant dans les derniers bolides de luxe, se tapant les plus jolies meuf, nan sérieux, qui n'a jamais rêvé d'être à sa place ?!

Ce qui est intéressant avec la franchise des James Bond, c'est de voir qu'elle est toujours en phase avec son époque. Quand celle-ci entonnait son chant du cygne avec des épisodes de moins en moins bons avec un  Pierce Brosnan vieillissant et que d'un côté, Jason Bourne dépoussiérait efficacement le genre, elle a su reprendre un nouveau souffle en revenant aux origines du mythe, merci Batman (de Christopher Nolan) au passage. Depuis  que Danièle Graig a endossé la cinquième incarnation de l'agent secret dans "Casino Royal", on assiste à la construction progressive de l'homme qui deviendra 007, ce qui nous changea agréablement par rapport à l'aspect monolithique du Bond de Brosnan. Un Bond plus humain donc mais aussi plus brutal, plus violent, comme pour répondre à Jason Bourne, que c'est James le patron ici. Seulement, après un "Quantum of Solace" plutôt décevant, peut-on espérer le retour d'un 007 en grande forme ?

Oui ! Enfin non, en fait, parce qu'on retrouve dans cet épisode un James Bond vieillissant, se faisant méchamment abattre à la place du vilain dans la séquence de pré-générique, OUCH ! Ce dernier qui a miraculeusement survécu au tir et à une chute vertigineuse (c'est quand même James Bond, hein, pas ce tocard d'OSS117), profite de sa "mort" dans les bras câlins d'une autochtone en buvant une bière de prolo (choc !) puis en se saoulant la gueule toute la nuit jusqu'au petit matin. C'est en découvrant à la télé l'attentat qui s'est produit dans les bâtiments du MI6 que 007, n'écoutant plus que son sens du devoir (et aussi parce que le bar a fermé) retourne dans la Mère-patrie. Seulement voilà, James n'est plus au top de sa forme et aurait dû se faire recaler aux tests d'aptitude si M n'était pas passer par là ! Bon gré mal gré, James reprend du service, en proie au doute, afin de retrouver l'auteur des attentats.

Le parallèle avec le dernier Batman est flagrant: un héros vieillissant qui doute, une "mort" allégorique qui va permettre à ce dernier de revenir plus fort qu'avant,  un retour aux racines... etc
Les producteurs de 007 ont donc repris la recette qui avait marché pour Batman pour l'utiliser sur Bond et le pire, c'est que ça marche ! Je crois que l'on a faire à l'un des meilleurs  - ou sinon le meilleur - James Bond de la série. Adieu le scénar' jugé alambiqué dans "Casino Royal", on fait ici dans le simple, direct, mais avec un approfondissement dans la psychologie des personnages (voire même dans la psychanalyse avec la relation James/M et du méchant de service/M). C'est d'ailleurs à la toute fin, sans vouloir spoiler, que l'on verra James faire un grand Bond (ohoh !) en avant, grandi de ses dernières péripéties pour devenir le 007 que l'on connaît. Le cycle du "reboot" est donc terminé, j'attends donc la suite avec impatience, toujours avec Daniel Graig bien sûr.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire